les enjeux de l’eau & les risques d’inondation

DU 25 NOVEMBRE 2024 AU 25 MAI 2025

Parlons des enjeux sur l’EAU et LES MILIEUX AQUATIQUES

7 enjeux
Avis
22
81
8

Enjeu 3 : SANTÉ
Réduire la présence des substances toxiques pour une eau de qualité et un environnement préservé

© AERM / N. Leblanc

Sur le bassin Rhin-Meuse

Près de 10 % des captages utilisés pour la distribution d'eau potable sont dégradés par des problématiques de pollutions diffuses agricoles.

À l'échelle de la planète

8 millions de tonnes de déchets plastiques par an finissent dans les océans soit l'équivalent d'un "camion poubelle" par minute. L'essentiel de ces déchets est d'origine terrestre.


Les captages d’eau potable

La protection durable et la reconquête des captages d’eau potable dégradés sont des enjeux majeurs pour garantir une eau de qualité, en quantité suffisante sur les territoires urbains et ruraux, maintenant et pour les générations futures.

 

Comment faire le choix gagnant-gagnant de la reconquête des captages ?

  • Poursuivre l’acquisition de connaissances sur les substances toxiques émergentes pour pouvoir agir efficacement ; 
  • Consolider la boîte à outils permettant de limiter le recours aux pesticides et leurs métabolites (produits issus de la dégradation de ces pesticides) : préservation des prairies, développement de filières à bas niveau d’impact pour les ressources en eau, conversion à l’agriculture biologique, aide à l’acquisition de matériel permettant le désherbage mécanique... ;
  • En agriculture, passer de « la bonne dose au bon moment » par « la bonne culture au bon endroit » ;
  • Mobiliser de façon coordonnée les aides financières, les plans d’action et les leviers réglementaires.


Les substances toxiques hors pesticides

Qu’elles soient émergentes ou non, les substances toxiques et leurs métabolites, se retrouvent dans notre environnement. C’est notamment le cas des PFAS, composants intégrés à des produits courants : textiles, emballages, revêtements antiadhésifs, etc. Ces substances ont un impact sur la qualité des milieux aquatiques et sur la santé humaine, même à des doses très faibles. 

 

Comment faire le choix gagnant-gagnant de la lutte contre les substances toxiques hors pesticides ?

  • Favoriser les actions préventives en éliminant leur utilisation à la source ;
  • Poursuivre l’acquisition de connaissances sur les substances toxiques émergentes pour pouvoir agir efficacement ;
  • Modifier les pratiques :

    → Modifier les usages de certaines substances, notamment en changeant les process industriels ;
    → Maîtriser les flux de toxiques issus des réseaux d’assainissement, des industries et de l’artisanat ;
    → Sensibiliser le monde de la santé à l’usage de substances les moins toxiques pour l’environnement ; 
    → Développer une communication positive, impliquer le citoyen et/ou le patient, le sensibiliser et le responsabiliser en développant la formation et la communication autour des bonnes pratiques et des bénéfices associés.


Les microplastiques : trop de questions encore sans réponse

Les déchets plastiques se fragmentent pour donner des microplastiques, c’est-à-dire des particules dont le diamètre est inférieur à 5 mm. L’impact négatif de ces microplastiques sur les écosystèmes est de plus en plus documenté : étouffement par ingestion et confusion avec la nourriture d’animaux marins, blessures externes et internes, diffusion de substances toxiques… Néanmoins, les connaissances concernant leurs effets sur la santé humaine restent lacunaires et demandent à être approfondies : effet cocktail, impact sur le microbiote intestinal… 

 

Comment faire le choix gagnant-gagnant de la lutte contre les microplastiques ?

  • Poursuivre l’acquisition de connaissances sur la présence et sur les effets de ces microplastiques sur les milieux naturels et sur la santé humaine ;
  • Réduire la production de déchets sur le continent pour contribuer à la diminution des déchets qui rejoignent le milieu marin ;
  • Mettre en place des mesures partagées et convergentes entre les pays, dans le cadre de la coopération internationale. 

Reconquérir une aire d’alimentation de captage dégradée, c’est possible…

C’est le cas de la commune de Loisy (54) qui bénéficie de six sources. Dans les années 2000, seules trois sources pouvaient être utilisées pour l’eau potable ; sur les autres, l’eau était trop dégradée par les pollutions agricoles aux nitrates et pesticides.

Un ensemble d’actions a été engagé progressivement pour retrouver une bonne qualité de l’eau : délimitation du bassin d’alimentation de captage des sources de Loisy, démarche de la commune pour obtenir une maîtrise foncière, remise en herbe de parcelles, pratiques agricoles associant les cultures et les arbres (agroforesterie), implantation de cultures à bas niveau d’impact, etc. 

Avec des résultats encourageants dès 2014 : les teneurs en nitrates ont chuté pour les sources situées au cœur des parcelles remises en herbe. Pour les 3 autres sources, pour lesquelles aucune remise en herbe n’a été effectuée à proximité, les résultats sur la qualité de l’eau restent mauvais et il est nécessaire de poursuivre les actions engagées.

© Agence de l’eau Rhin-Meuse

13 avis ont été donné, consultez-les

Écrire un avis :

Enjeu essentiel !

Avis déposé par Anonyme le Mardi 17/12/2024 - 18:18

Il n'y a pas d'autre solution possible que de réduire les substances toxiques (qui continueront de s'additionner à celles déjà présentes dans la nappe, dans les sols) pour permettre le maintien de la vie.

Oui mais

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 18/12/2024 - 09:24

Enjeu prioritaire mais comment aider le monde rural à aller dans ce sens avec la mondialisation et cet accord UE Mercosur. Pas de politique écologique punitive.

pollueur = payeur

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 25/12/2024 - 13:23

Application stricte de ce principe, ce sera déjà un grand pas en avant !

Pages