les enjeux de l’eau & les risques d’inondation

DU 25 NOVEMBRE 2024 AU 25 MAI 2025

Parlons des enjeux sur l’EAU et LES MILIEUX AQUATIQUES

7 enjeux
Avis
22
81
8

Enjeu 2 : BIODIVERSITÉ
Préserver la diversité des espèces et les milieux naturels, notre assurance vie pour demain

© ​AERM/Photo passion Moulins-les-Metz

À l’échelle de la planète

1 301 espèces menacées au niveau mondial et 68 % des habitats menacés au niveau européen abrités par la France*.

À l’échelle de la France

14 % des mammifères, 
24 % des reptiles, 23 % des amphibiens, 32 % des oiseaux nicheurs et 
19 % des poissons d’eau douce sont menacés de disparition du territoire**.

A l'échelle de la région Grand Est

24 % de l'abondance des espèces d'oiseaux communs (moibeaux) ont disparu de 2001 à 2020 ***.

Sur le bassin Rhin-Meuse

40 % de surfaces de prairies permanentes ont disparu entre 1970 et 2020 ****.

* Source : Ministère chargé de l’écologie
** Source : Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
*** Source : Observatoire Grand Est de la biodiversité (OGEB)
**** Source : Agence de l’eau Rhin-Meuse

Les milieux aquatiques (cours d’eau, étangs, lacs…) et humides (tourbières, prairies humides, mares…) nous rendent de précieux services gratuits à condition d’être en bon état qualitatif et quantitatif.

  • Ils contribuent à la préservation de la diversité du vivant - les habitats naturels, la faune et la flore spécifiques - en un mot à la biodiversité ;
  • Ils réduisent les fluctuations des niveaux d’eau des rivières selon les saisons : en période de pluie, les zones humides atténuent les inondations, tandis qu’en période de sécheresse, elles restituent une partie de l’eau stockée, pour une meilleure gestion des crues et des étiages ;
  • Ils jouent un rôle positif dans l’épuration des eaux et la filtration des polluants ;
  • Ils contribuent à l’adaptation au changement climatique et à notre bien-être en offrant des lieux de détente et de fraîcheur.

 

La biodiversité nous offre des biens inestimables et indispensables à notre quotidien :

  • L’oxygène que nous respirons ;
  • La nourriture que nous consommons : légumes, fruits, viandes, poissons… ;
  • Des médicaments. Saviez-vous que le médicament le plus consommé au monde, l’aspirine, provient au départ du saule blanc et de la reine des prés ?
  • Des matières premières comme le coton et la laine ;
  • Des services irremplaçables comme la pollinisation des fleurs par les insectes, la fertilisation des sols, l’épuration des eaux, la lutte contre les inondations.

     

Comment faire le choix gagnant-gagnant de l’eau, de la nature et de la biodiversité dans un contexte de climat changeant ?

Les pistes ne manquent pas :

  • Poursuivre la lutte contre l’érosion de la biodiversité : notre avenir et notre santé à tous sont en jeu ;
  • Poursuivre l’acquisition de connaissances sur la biodiversité ;
  • Préserver les milieux naturels qui nous rendent de nombreux services ;
  • Restaurer les milieux naturels dégradés ;
  • Développer un réseau d’espaces naturels cohérent pour que les espèces animales et végétales puissent circuler et ainsi s’alimenter, se reproduire, se reposer : une trame verte (terrestre) et bleue (aquatique) au coeur de l’aménagement de nos territoires ;
  • S’appuyer en priorité sur les solutions fondées sur la nature (restauration de zones humides ou de zones d’expansion de crues…) pour relever les grands défis de demain : changement climatique, approvisionnement en eau, gestion des risques, etc… Car ces solutions ont l’avantage d’être viables à long terme ;
  • Poursuivre et amplifier les actions permettant le maintien de la nature en ville : intégrer la préservation de l’eau et des milieux aquatiques dans les projets d’urbanisme.

Notre avenir passe par la préservation de l’ensemble des espèces vivantes, des milieux naturels et des relations existantes entre ces deux compartiments de la vie. Car la biodiversité offre une forte capacité d’adaptation et constitue à ce titre notre assurance vie pour demain, en particulier dans un contexte de climat changeant.

 

Quand la nature fait le job ! Un exemple de solution fondée sur la nature

Le cours d'eau alsacien de la Souffel, situé dans la plaine agricole du Kochersberg, était fortement dégradé, rectifié et encaissé, avec une qualité chimique passable à mauvaise. En cas de crues, les inondations affectaient la prairie avoisinante, ce qui perturbait les activités agricoles. Pour remédier à cette situation, un projet de restauration écologique a été mis en œuvre.
Le lit de la Souffel a été dévié vers une prairie attenante, des mares ont été créées, des arbres ont été plantés pour restaurer un corridor écologique et la Souffel a retrouvé un tracé sinueux.
Résultat : ces actions ont permis de réduire les risques d'inondation, de favoriser la biodiversité et d'améliorer le cadre de vie local en offrant un cheminement pour les promeneurs.
 

© AERM/N. Leblanc

14 avis ont été donné, consultez-les

Écrire un avis :

Oui mais

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 18/12/2024 - 09:20

Encore une fois on veut être les 1e dans ce domaine, je suis pour biensûr, mais si on demande à nos agricunteurs et industries de produire moins, nous serons tous perdants.

PRESERVER les prairies

Avis déposé par Anonyme le Lundi 23/12/2024 - 15:32

Bonjour, Nous devons impérativement préserver les prairies restantes, notamment celles qui se trouvent en lit majeur de cours d'eau. Le drainage des parcelles agricoles devraient être proscrit. Il faut veiller au développement de filières et de mise en valeur des produits (à travers un ou des labels) issus d'élevages qualitatifs et extensifs, respectueux du sol et de la biodiversité. La maitrise foncière des parcelles à enjeux, globalement celles qui se trouvent le long des cours d'eau pourraient être conditionnées à une conduite extensive en contrepartie d'une souplesse financière (pas de loyer par exemple). On connait tous les difficultés d'accès aux terres agricoles et les politiques d'extensions des exploitations plutôt que la diversification des exploitants. Les agriculteurs Biologiques pourraient être prioritaires pour l'obtention de certaines parcelles à enjeux, encore faut-il que les SAFER jouent le jeu ...

toujours la faute aux agriculteur( leitmotiv pour Certain

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 25/12/2024 - 11:19

C' est bien beau de dire c' est la faute des agriculteurs. y a t' il une seule personne ayant répondu a l' enquête qui sait que les agriculteurs font ce qu' on ( banquier, fonctionnaires du ministère plus zélé que ceux de l' Europe) les autorise? combien se souviennent que dans les années 60 ils on décrété quelles races de bétail pouvais être gardés? pour info une demi douzaines de vaches et autant pour les autre bestiaux, sur plus d' une centaine de races par type locales adaptée au climat et terrain perdue a jamais. la priorité serait de purger les imb... du ministère et laisser les paysan travailler comme il faut. la deuxième partie serait d' arrêter de laisser les centrales d' achat faire comme elles font en ce moment. le prix du filet de bœuf a triplé en supermarché depuis 2000, quand le producteur a vu son prix de vente augmenter de 10% ou est passé la différence a votre avis?

Maintenir les petits barrages

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 25/12/2024 - 19:01

Il est important de maintenir les petits barrages utilisés par les moulins pour garder la ligne d'eau, donc un niveau et une réserve d'eau pour la vie aquatique. Les barrages permettent d'atténuer les crues et même de produire de l'énergie propre. Sans ces retenues d'eau locales, le cours d'eau est en étiage permanent, rendant la vie impossible en cas de sècheresse, les berges et la ripisylve s'effondrent. Bien sur des petits barrages constituant un milieu naturel plein de vie comme il y en avait partout et pas des méga bassines. Aujourd'hui de l'argent public est dépensé pour détruire ces barrages qui existent depuis plusieurs siècles et qui seraient un obstacle à la continuité écologique et le malaise des récents problème de pollutions et piscicoles.

Pages